Besoin de me vider l'esprit...
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J'ai souvent parlé de ma dépression, de mes problèmes, j'ai fais
quelques articles, mais aujourd'hui, j'ai besoin de faire celui-ci, j'ai
besoin de laisser mon cœur s'exprimer et mon blog est aussi là pour
ça.
Je ne vais pas expliquer mon histoire, je l'ai déjà fais, mais il faut savoir que ça fait des années maintenant que je suis en dépression. Je n'ai jamais consulté, ce n'est pas un diagnostic avéré, mais faut pas être Einstein pour le remarquer.
Et cette dépression, ça fait aujourd'hui des années qu'elle me suit, des fois je vais bien, je peux passer des mois en allant bien, avec des coups de mous oui, mais j'ai connu tellement pire que ces coups de mou qui pourraient paraître grave dans la vie de certains, deviennent banals pour moi, et je considère ça, aller bien.
Aujourd'hui, je ne vais pas bien du tout, et c'est bien pour ça que je viens m'exprimer ici. Encore une fois, je ne raconterai pas le pourquoi du comment, je l'ai déjà fais sur Twitter et je ne veux pas laisser une trace sur mon blog du pourquoi je suis si mal, mais il faut savoir que cette dépression qui me suit depuis tant d'années, elle est toujours là. Parfois elle se cache, parfois elle se montre au grand jour. Mais je souri toujours. Jamais vous ne me verrez faire la gueule dans la rue. Sauf quand je vais réellement mal, comme en ce moment. Je suis quelqu'un qui cache tout le temps la vérité, pendant trois ans, je n'ai rien fais de ma vie, je restais h24 chez moi et ceux pendant trois ans, c'est énorme, je n'avais plus personne, aucun copain-copine, personne à part ma mère. Et j'ai réussi pendant ces trois longues années, à lui cacher mon mal-être, à lui cacher le fait que je voulais juste crever, je voulais arrêter de souffrir et m'ôter la vie. Alors niveau comédie, je n'ai pas de problème, et peu importe mon état d'esprit, jamais on ne me verra pleurer. Ou justement, si on me voit comme ça, c'est que vraiment, ça ne va pas, je dirais 20 sur une échelle de 1 à 10. Et c'est là que moi-même je me rends compte que je ne vais pas bien du tout.
Cette dépression, elle se déclenche comme ça d'un coup, c'est des épisodes, ils viennent ils repartent, ils sont plus ou moins graves. Mais le problème, c'est que des évènements dans ma vie vont aussi la déclencher, et mes émotions seront aggravées justement à cause de celle-ci. Et il y a une semaine, je suis passée par quelque chose de grave. J'ai voulu mettre fin à mes jours, réellement. J'ai voulu tout arrêter, je ne voyais plus d'espoir, il fallait que tout s'arrête ça faisait trop mal, beaucoup trop mal. Alors j'ai lancé un appel sur Twitter, je ne voulais pas rester seule ou du moins, il ne fallait pas que je le sois. Si je n'ai rien fait, c'est pour les deux personnes que j'ai dans ma vie, ma mère et mon pote. C'est tout. Si ça n'avait pas été pour eux, je ne serais plus là pour vous écrire en ce moment, je serais partie. Et Twitter, ou vous qui me lisait, vous m'avez sauvez la vie et vous continuez de le faire tous les jours. Je ne vais toujours pas bien, j'essaie, je me soigne moi-même par le biais de ma passion et par vous, en communiquant avec vous chaque jour. Je suis d'ailleurs présente tous les jours sur Twitter parce que j'ai besoin de vous parler, je ne peux pas me retrouver seule, j'ai besoin d'un endroit où me raccrocher, même si on ne parle que du temps qu'il fait dehors, au moins on parle, et ça me fait oublier ma vie l'espace d'un instant.
Tout ce que j'écris est totalement brouillon, mais je n'ai pas envie de faire quelque chose de structuré, je laisse seulement mon être parler.
Vous savez, depuis quelques années, peut-être deux, je me suis créée mes propres croyances. Je n'ai pas de religion, je n'ai pas été élevée là dedans, ma mère n'est pas croyante, elle a juste toujours été porté sur les esprits à cause de son passé. Mais sinon rien du tout. Alors moi-même je m'en suis créée, je ne sais pas si c'est réel ou si je me suis juste créée un monde où me raccrocher, mais il fonctionne plus ou moins, donc c'est l'essentiel. Je pars du principe que j'ai un Ange, un être qui veille sur moi, et dans ma tête je le visualise, je lui parle, je ne sais pas pourquoi ni d'où il sort, mais pour moi il est réel. J'ai été somnambule toute ma vie, cela fait peut-être trois ans que je n'ai plus fait de crise, mais je me rappelle de la dernière comme si c'était hier. Je dormais à l'époque dans la chambre à ma mère, ma mère était dans la mienne, et une nuit je suis venue la voir au pied de son lit, et je lui ai dit qu'il y avait le feu. Ma mère a commencé à paniquer, elle s'est levé, elle m'a suivi, on est allée dans sa chambre et je lui ai montré un bout du mur et j'insistais, j'insistais, je lui disais là qu'il y avait le feu, et je ne comprenais pas qu'elle ne le voit pas. Et je me souviens je l'ai fixé, et d'un coup je me suis réveillée. Parce que j'avais juste été spectatrice de mon corps, je voyais ce que je faisais, mais c'est tout, et d'un coup je suis revenue à moi, je l'ai regardé et j'ai éclaté mais alors absolument éclaté en sanglots dans ses bras. Je m'en rappelle comme si c'était hier, et c'était tellement horrible, parce que je me souviens du moment où je suis sortie de la chambre, je me souviens, j'ai l'image du moment où je passe la porte et je ne voyais pas mon salon mais dans ma tête, il y avait une image d'une maison lointaine dans la campagne, dans les broussailles elle était seule, et elle était complètement en feu. Et j'y étais, je la voyais cette maison, et j'ai encore cette seule image en tête, je la vois encore. Je n'ai plus refait de crise, j'ai changé de chambre, je m'y sentais vraiment pas bien là bas, surtout après cet épisode, et cette maison que je voyais brûler, pour moi elle est forcément en Angleterre, je n'en sais rien pourquoi, mais pour moi c'est totalement logique. En même temps elle sort surement de mon inconscient, de mon imaginaire alors bon. Et cette maison, et ben depuis je vois son intérieur, un intérieur sombre, toute petite, avec une cheminée ne fonctionnant pas et deux chaises, deux rocking chair devant la cheminée mais dos à elle et face à la porte d'entrée. Et dans la chaise de gauche en entrant dans la maison, se trouve celui que je vois comme mon Ange, mon Gardien, celui qui veille sur moi. Moi je m'assois dans celle d'à côté. Et pendant un ou deux ans, je voyais un autre homme devant une fenêtre de dos. Depuis, je le vois sur la gauche, dans l'encadrement d'une porte, celle qui pour moi est la cuisine.
Alors je ne sais pas d'où tout cela me vient, mais c'est dans cet endroit que je me réfugie lorsque je ferme les yeux, parce que c'est chez moi, et pourtant, tout ça s'est créé dans ma tête.
Alors cette dépression, je la combat chaque jour grâce à mon refuge mental, mais aussi grâce à vous. Et quand je dis combat, je n'ai pas vraiment l'impression de la combattre parce que je ne m'en sors pas, mais je suis toujours en vie, alors si, peut-être que je la combat un peu finalement.
Et non, je n'ai jamais vu de psy, inutile de me le dire, je suis au courant qu'il faudrait, mais j'attends d'être prête, alors inutile de me le préciser, s'il vous plaît.
J'écris ça aujourd'hui, parce que comme je l'ai dis, je ne suis pas bien en ce moment, je suis peut-être, non j'allais dire au plus bas depuis le début mais non. Je suis au plus bas parce que j'ai mal à cause d'une situation réelle qui m'a fait replonger. Et je n'ai pas envie de dire cette fois-ci que je m'en sortirais, que je vais tout faire pour aller mieux cette année, parce que non, cette fois-ci j'en n'ai pas envie. Peut-être que ça ira mieux, peut-être que non, mais jamais je ne dirais que je suis guérie, jamais. Parce que ça reviendra toujours, parce que ça fait partie de moi, parce que c'est une maladie mentale, et peut-être que je mourrais de vieillesse ou peut-être qu'un jour je craquerais et mourrais à cause de moi-même, même si c'est à mes 50 ans, j'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que si je suis encore là, c'est que je me bats, même si des fois j'en peux vraiment plus, et que j'aimerais juste tout mettre en pause, au moins mon esprit qui n'arrête pas de penser et qui me rend folle, mais je suis là.
Et tient je pense à ça aussi. En soi, je n'ai pas de problème d'intégration, mais je ne m'entends pas avec grand monde, même si en apparence si. Lorsque je suis avec des gens, je n'arrive pas à être moi-même, parce que, ben parce que j'en sais rien en fait, c'est comme ça. Rien qu'avec les filles déjà, je n'arrive pas à accrocher, je suis quelqu'un qui apprécie en général que les mecs, je me sens à l'aise avec eux, et je n'ai aucune idée du pourquoi parce que je suis quelqu'un de plutôt coquette même si je déteste ce mot, j'adore me maquiller, bien m'habiller, attirer les garçons, etc, mais malgré tout, avec les filles, j'arrive pas à créer de vrais liens d'amitié, y a pas moyen. Du coup, j'ai pas grand monde autour de moi, juste un gars que j'ai rencontré enfin je l'ai connu en mai quand je suis entrée dans ma nouvelle formation, mais on est devenu ami en août, et il connaît tout de moi, il est même au courant pour mon blog et mes réseaux sociaux, je peux partager avec lui, bref, je n'ai pas de gêne. Mais c'est tout, mes autres amitiés, en général avec des filles se terminent toujours parce que je sais pas, c'est juste toujours bizarre et j'arrive pas à être moi à 100%.
Et il faut savoir que je suis passionnée par les bouquins mais je suis aussi quelqu'un de super libre, je n'ai aucun sujet tabous, et niveau vulgarité... bah j'avoue que j'en connais un rayon et je peux vous sortir un "va niquer ta mère" tout en vous parlant de Victor Hugo donc bon.. Et justement, lorsqu'il y a eu le salon de Montreuil, je voyais toutes ces filles, ces blogueuses, peut-être vous d'ailleurs qui me lisait en ce moment, se rencontrer, faire des photos et tout, et je me suis dit, mais putain, jamais je pourrais faire ce genre de salon, ce genre de rencontre, je ne serais tellement pas moi-même mais tellement pas, et ça m'énerve. Je sais que je serais super stressée et j'aurais l'impression de jouer un rôle, et ça je m'en souviens, j'avais déjà un problème avec ça au collège, je me souviens que je me disais que j'étais jamais la même, à la maison et en dehors, j'avais toujours l'impression de jouer un rôle, et c'est encore le cas aujourd'hui. Et je ne sais même pas pourquoi, ni d'où ça sort, ni d'où ça vient, ni ce que c'est. Mais c'est vachement chiant.
Et les rencontres que j'ai fais sur Twitter, toutes ces personnes avec qui je parle, je me dis qu'en vrai ben peut-être que le feeling ne passerait absolument pas, et c'est super bizarre.
Bref, cette article part en cacahuète total, mais je vous ai dit, j'exprime juste ce qui se passe dans ma tête. Je n'ai pas vraiment grand chose à dire de plus, je lutte, je vis tous les jours avec ces mal-êtres, et cette dépression, pour être totalement fidèle à moi-même, me casse les couilles, je vais évidemment tout faire en 2018 pour aller bien, mais je sais que non, je n'irais pas mieux ou du moins pas définitivement. J'essaie de me concentrer sur moi-même, j'essaie de ré-apprendre à lire parce que cela fait réellement plus d'un an que j'ai une panne de lecture, alors j'essaie de m'y remettre, de vraiment ré-apprendre à lire et à entrer dans un univers. C'est dur, ça me prend du temps, je met longtemps à lire un livre même un que j'apprécie, alors je sais que ça va me prendre du temps, mais je prie de toutes mes forces pour que dans un an jour pour jour, je vous dise que j'ai accompli un super challenge GoodReads de minimum 50 livres parce que c'est ce dont j'ai besoin aujourd'hui.
4 commentaires
Coucou Océane,
RépondreSupprimerJ'ai été extrêmement touché par ton long post où tu nous parle à cœur ouvert sur ton état mental, en ce moment. Il est compliqué d'en sortir, mais il ne faut surtout pas laisser tomber et toujours croire en cette lumière qui t'attends au bout de ce tunnel horriblement sombre. Sache que je traverse une passe comme la tienne depuis que je me suis séparé avec ma copine et que j'ai replongé dans cette constante déprime qui me poursuivait continuellement dans le passé. Mais sache le, il ne faut pas rester seul et si tu en as l'envie, sache que mes DM sont ouvert sur Twitter (@J_Swordy). Je sais que ça peut te paraître bizarre, étant donné que c'est mon premier commentaire sur ton blog et que je te suit depuis peu, mais je sais que tu es quelqu'un de sincère ! En espérant revoir encore ta plume que j'apprécie tant.
Cordialement,
J.Swordy
J’ai lu ton message jusqu’au bout. Il m’a profondément touchée. Je ne prétend absolument pas savoir et comprendre ce que tu vis, bien au contraire. Mais j’ai ressenti comme un besoin de te laisser un message. Je n’ai pas grand chose à te dire, je ne sais même pas vraiment quoi te dire, je te suis depuis peu sur Twitter (Aventural), je ne te connais pas mais tu m’as l’air de quelqu’un de vraiment sympa et malgré tout ce que tu as pu dire, j’ai la sensation que tu peux être une amie formidable pour qui t’accepterais :D Je n’ai pas de conseils à donner, je ne suis pas douée pour ça ^^’ Le monde que tu t’aies créé ? Je comprend, je connais j’en ai un également ;) Mon message n’a pas tellement de sens, mais comme je t’ai dis j’ai ressenti ce besoin de t’en laisser un. Sois libre d’être toi, les premiers pas vers d’autres personnes ne sont jamais évident ;) Continue de partager ta passion avec nous et je ne te souhaite que deux choses : qu’un jour tu sois pleinement heureuse et que tu fasses de magnifiques rencontres qui t’aideront (peut-être même inconsciemment) à avancer dans la vie sans que tu aies besoin de jouer un rôle ❤️
RépondreSupprimerBonjour Océane,
RépondreSupprimerton article est très compréhensible et vu le cœur et le vrai que tu y mets, les fautes s'envolent.
Ta souffrance est immense, mais tu es une battante, ne joue pas un rôle, sois toi, rien que toi mais entièrement toi.
Livre-nous tes mots et à très vite sur Twitter ou Instagram
Je t'envoie tout mon soutient, ton article m'a beaucoup émue et si jamais tu as besoin de parler, on est là... J'aimerais pouvoir trouver les mots pour te réconforter, en tout cas, tu es courageuse !! Je t'envoie plein de douces pensées, courage <3 <3
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